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Cette rubrique n'est pas exhaustive loin de là. Elle ambitionne simplement de donner des techniques de base aux personnes qui souhaitent s'initier au collage de serviettes et à la mosaïque. Il existe bien sur d'autres techniques différentes ou complémentaires de celles qui sont présentées là et nous ne manqueront pas d'enrichir cette rubrique petit à petit.

Si vous souhaitez nous faire partager vos expériences, n'hésitez pas à nous les transmettre par l'intermédiaire de la rubrique " Contact ".

Je vous souhaite beaucoup de plaisir créatif !

LE COLLAGE DE SERVIETTES ou " SERVIETTAGE "

C'est une technique simple, à la portée de tous (y compris des enfants… avec un peu d'aide), qui permet en très peu de temps d'obtenir un objet unique et créatif avec sa touche personnelle.

La technique de base :

Outils et matériaux nécessaires :
Il vous faut :
- un support à décorer (en bois, en Médium, en carton, etc.)
- de la peinture (la peinture acrylique est généralement préconisée)
- un ou plusieurs pinceaux pour colle et vernis (synthétiques) d'une taille adaptée selon la taille des images à encoller.
- une ou plusieurs serviettes en papier à motifs
- du vernis-colle (Magic'Vernis, Mod podge ou autre)
- des ciseaux à lames fines
- un peu d'imagination…

Etape 1 : Choix des modèles de serviettes
Prévoyez un thème et, selon le support, choisissez des motifs petits ou gros ou encore des frises que vous pourrez appliquer en bordures en réalisant ainsi votre propre composition. Il est également possible de coller des serviettes entières selon vos goûts.

Etape 2 : Préparation du support
Les motifs doivent toujours être appliqués sur un fond clair afin de faire ressortir les dessins et d'éviter qu'ils paraissent ternes.
La technique la plus simple et la plus courante est de passer une couche de peinture acrylique claire (blanche, crème ou couleur pastel assortie aux motifs de serviettes) sur le support.

Si vous tenez à appliquer un fond de couleur vive ou foncée, plusieurs solutions sont possibles :
1 - Reporter sur le support la silhouette du motif à coller à l'aide d'un crayon à papier ou d'un marqueur effaçable puis peindre cette silhouette en blanc avant de coller le motif en place (afin que la peinture blanche ne soit pas visible une fois le motif collé, peignez l'emplacement du motif légèrement plus petit que celui-ci).
2 - Conserver une des 3 épaisseurs de serviettes lors du découpage. Ce double du motif, redécoupé à une taille légèrement inférieure au modèle sera encollé en premier, fournissant un fond blanc au vrai motif qui sera encollé par-dessus.
3 - Utiliser de la colle masquante en aérosols. Pulvériser le vernis-colle blanc à l'envers de la serviette avant de l'encoller. Le produit forme une pellicule blanche qui masque la couleur foncée du support.
Bien laisser sécher.

Etape 3 : Découpe des motifs
Découpez les motifs au ras des dessins sans séparer les trois épaisseurs de la serviette. Vous pouvez aussi déchirer la serviette de façon irrégulière à quelques millimètres des motifs.

Etape 4 : Séparation des trois couches de la serviette
Seule la partie supérieure, imprimée de motifs, sera utilisée (sauf dans le cas 2 de l'étape 2). Vous pouvez utiliser une aiguille pour séparer plus facilement les trois couches de papier qui sont souvent soudées le long des bords de la serviette par quelques points de colle. Travaillez avec l'épingle côté envers de la serviette pour ne pas abîmer le motif.

Etape 5 : Composition et encollage sur le support
Définissez la position des motifs découpés afin d'obtenir la composition voulue. Badigeonnez largement l'emplacement de chaque motif, à l'aide d'un pinceau, d'une couche de vernis-colle. Posez délicatement le motif, sans le déchirer en appuyant du bout des doigts puis lissez avec le pinceau de l'intérieur du motif vers les bords afin de supprimer les plis.
Laissez sécher puis recouvrez le motif d'une deuxième couche de vernis-colle qui servira de vernis de protection.
Astuces :
- Avant de recouvrir le motif d'une couche de vernis-colle de protection, laissez sécher la colle partiellement puis écrasez les plis aux doigts et lissez-les délicatement.
- Sur les surfaces planes, vous pouvez aussi repasser à fer à repasser moyennement chaud le motif encollé et sec au toucher en intercalant un papier de cuisson (ou sulfurisé) entre le dessin et le fer.

Etape 6 : Finition du support
Vous pouvez à ce stade, si vous le souhaitez, peindre le pourtour des motifs à ras de ceux-ci, à la peinture acrylique.
Enfin, quand les motifs et le support sont bien secs, recouvrez l'ensemble de l'objet d'une couche de vernis-colle qui servira de protection.
Pour les objets exposés à l'humidité, utilisez un vernis de finition à l'eau longue tenue (vernis marin ou vernis " aquaréthane ").
Et voilà, le tour est joué !

L'effet craquelé :

Vous pouvez obtenir un fond craquelé sur votre support en utilisant un médium à craqueler.
Méthode :
1 - Choisir deux couleurs de peinture (acrylique de préférence) contrastantes :
- la première constituera le fond (la couleur des craquelures). Choisir de préférence une couleur foncée.
- la seconde constituera la couche supérieure. Choisir une couleur claire.
2 - Peignez le support d'une couche de la couleur la plus foncée. Laissez sécher.
3 - Appliquez au pinceau une couche de médium craqueleur. Laissez sécher complètement (on peut accélérer le séchage en balayant la surface avec un sèche-cheveux).
4 - Appliquez une seule couche de peinture de couleur claire toujours dans le même sens. Laissez sécher afin que les craquelures se révèlent.
5 - Bien laisser sécher avant de coller la serviette
Astuces :
- Pensez qu'adopter une couleur claire pour la deuxième couleur permet non seulement d'accentuer le contraste avec la couleur des craquelures mais aussi de ne pas dénaturer les couleurs du motif et enfin de permettre que les craquelures transparaissent au travers de celui-ci.
- La largeur des craquelures peut dépendre de l'épaisseur de la couche de médium : à une couche plus épaisse correspondront des craquelures plus larges.
- Lors de l'application de la couche de peinture supérieure (celle qui va craqueler), le sens d'application est important : les craquelures vont en effet se former dans le même sens.

Utilisation de la colle temporaire de découpage 101 :

Deux utilisations possibles :
Utilisation 1 - Pour découper une serviette en papier ou un papier fin sans le déchirer et faciliter le collage (variante de la technique au pinceau)
1. Pulvérisez la colle de découpage 101 sur une feuille de papier à 30 cm.
2. Collez le motif à découper, face imprimée dessous.Pour les serviettes en papier, enlevez auparavant les 2 couches inutiles.
3. Découpez le motif avec facilité et précision.
4. Vaporisez le motif découpé à 20 cm avec le vernis colle 202.
5. Placez l'ensemble à l'endroit désiré (support en bois par exemple) et retirez le papier blanc.
Le motif est parfaitement découpé et placé.

Utilisation 2 - Pour imprimer sur papier fin ou sur serviette en papier unie à l'aide d'une imprimante de bureau en évitant le "bourrage" (permet par exemple de reproduire une photo sur une serviette en papier avant de la coller sur un support, ce qui donne un aspect photo à l'ancienne)
1. Fixez la feuille ou la serviette à imprimer (unie, blanche ou claire de préférence) et dont on aura préalablement retiré les 2 couches inférieures sur une feuille de papier convenant à l'imprimante en lissant bien.
2. Imprimez comme une feuille classique.
3. Si besoin, recoupez aux dimensions souhaitables avant de décoller.
4. Décollez le papier fin ou la serviette imprimée de la feuille support.
5. Il ne vous reste plus qu'à la coller sur le support choisi comme une serviette classique. L'utilisation du vernis colle granité peut donner un aspect assez intéressant.
Cette méthode vous permet par exemple de réaliser de mini cadres photos.

Utilisation de la colle masquante 201 :

Cette colle permet de coller des serviettes en papier (ou autres papiers fins) sur des supports foncés ou de couleur vive sans altérer les teintes des motifs encollés (méthode déjà évoquée dans la rubrique "La technique de base" du collage de serviettes).
1. Découpage du motif de la serviette en papier :
Pour cela, vous pouvez utiliser la colle de découpage 101 selon la méthode décrite plus haut (étapes 1 à 3).
2. Pulvérisez le vernis colle blanc à 20 cm de distance sur l'envers de la serviette ou du motif en insistant bien sur les contours.Conseil : Attention de bien protéger votre table et d'écarter les objets qui se trouvent à proximité car le champ de pulvérisation est assez large.
3. Attendez que le pouvoir collant se développe (environ 2 mn) et positionnez à l'endroit voulu sur le support. Appuyez fortement sur le motif à l'aide d'un chiffon propre afin de bien le plaquer.
Le motif conserve ses couleurs originales.

Utilisation du vernis colle granité 202 :

Peut servir à la fois pour le collage et comme vernis de finition.
1 - Collage :
1. Dédoublez la serviette et ne conservez que la pellicule supérieure (pellicule imprimée).
2. Découpez le motif de la serviette en papier. Vous pouvez utiliser la colle de découpage 101 selon la méthode décrite plus haut (étapes 1 à 3).
3. Pulvérisez le vernis-colle à une distance de 20 cm environ sur l'envers de la serviette en insistant bien sur les contours. Le produit peut former une pellicule blanchâtre.
4. Attendez que le pouvoir collant se développe (quelques minutes) et positionnez le motif à l'endroit voulu. Appuyez fortement sur le motif à l'aide d'un chiffon propre afin de bien le plaquer.

2 - Vernis de finition :
1. Pulvérisez une fine couche de vernis colle à une distance de 40 cm minimum en balayant l'ensemble du support.
2. Le vernis colle est trouble au départ puis devient satiné et granité en séchant.
3. Après quelques heures, le vernis colle est totalement sec et non collant.

LA MOSAÏQUE

La mosaïque peut paraître à priori d'un abord plus difficile que le collage de serviettes car elle nécessite un peu plus de technique et de temps pour aboutir à un produit " fini ". Mais en commençant par une réalisation simple, c'est à la portée de tout un chacun et là encore, quel plaisir au bout du compte, d'avoir réalisé vous-même un merveilleux objet décoratif qui vous donnera envie, comme pour les serviettes, d'en faire un deuxième, puis un troisième, etc.
La mosaïque offre une multitude de possibilités en fonction du type de mosaïque utilisée, de sa taille, des techniques employées, etc. J'ai choisi pour ma part de vous proposer une technique parmi d'autres qui est celle que j'utilise actuellement et qui nécessite le découpage des carreaux de mosaïque mais notez que vous pouvez aussi réaliser de très jolis objets avec des petits carreaux (type smalts) qui ne nécessitent pas ou très peu de coupe.

La technique de base : La méthode directe

Méthode la plus simple et la plus utilisée pour réaliser un objet en mosaïque.
Les tesselles de mosaïque sont collées à l'endroit directement sur le support.

Outils et matériaux nécessaires :
Il vous faut :
- un support à décorer (en bois, en Médium, en carton, etc.)
- des tesselles de mosaïque (céramique émaillée dans le cas présenté ici)
- une pince de mosaïste appelée aussi pince japonaise
- une pince mini-pierre à saisir (sorte de pince à épiler qui permet de saisir et de déposer délicatement les petits morceaux de tesselles)
- colle blanche spéciale mosaïque
- ciment-joint blanc en poudre
- peinture acrylique éventuellement pour colorer les joints et le cadre du support
- gants en latex et lunettes de protection pour se prémunir d'éventuels projections de morceaux de tesselles lors de la coupe
- une poche de plastique transparente pour éviter de projeter dans la pièce les morceaux de tesselles
- un bac en plastique large et peu profond (ou tout récipient large et peu profond non poreux afin de recueillir le ciment-joint ; une assiette plate en porcelaine ou en plastique peut convenir)
- une spatule ou couteau à enduire
- une feuille de papier-calque et/ou de papier carbone de la dimension du support
- ruban adhésif de protection peinture si vous employez le papier carbone
- un crayon à papier
- un chiffon propre
- une éponge
- une feuille de papier essuie-tout
- du vinaigre blanc

Etape 1 : le choix du modèle et sa reproduction sur le support
Une photo, une image, un motif de serviette… toute reproduction d'un sujet comportant des contours nets peut constituer votre modèle. Que ce soit une fleur, un oiseau, un poisson ou des motifs abstraits, choisissez un sujet qui vous séduit, attire votre œil. Le représenter en mosaïque est aussi une façon de le découvrir sous une forme nouvelle et différente.
Adaptez si nécessaire la taille de votre modèle à celle de votre support en utilisant la fonction " agrandir-réduire " d'un photocopieur.
Reportez le modèle directement sur votre support en utilisant soit du papier calque selon la méthode classique, soit du papier carbone. Dans ce dernier cas, protégez le contour de votre support des taches d'encre, si nécessaire, à l'aide de ruban adhésif de protection peinture. De plus, si vous souhaitez conserver votre modèle intact pour une future utilisation, disposez une feuille de papier calque au-dessus de votre modèle avant d'en tracer les contours.
Reportez le motif sur le support en le repassant avec un stylo.

Etape 2 : Le choix des couleurs, le découpage des tesselles et leur collage sur le support
Choisissez les carreaux de mosaïque nécessaires en fonction du modèle et des couleurs que vous souhaitez, découpez-les en morceaux aléatoires (tesselles) à l'aide de la pince de mosaïste et regroupez-les par couleurs.
Attention : pour éviter les projections de morceaux de tesselles, effectuez le découpage à l'intérieur de la poche de plastique transparente.

Vous pouvez commencer par les bordures du support. Pour ce faire, utilisez les bords droits et les angles des carreaux d'origine pour obtenir un alignement bien régulier contre les bords extérieurs. Choisissez chaque tesselle de façon que ses contours s'adaptent approximativement avec la ou les tesselles voisines.
Utilisez la pince mini-pierres à saisir pour plus de précision.
L'espace entre les tesselles jouera un rôle important dans le résultat final mais s'il s'agit de votre première réalisation, il est préférable de bien serrer les tesselles les unes contre les autres afin de limiter ces espaces qui ressortiront largement, comblés par le ciment-joint.

Pour l'encollage, vous pouvez encoller chaque tesselle en mettant un point de colle derrière chaque morceau avant de l'appliquer mais vous pouvez aussi (c'est la méthode que j'utilise) disposer 4 ou 5 tesselles puis, les déplacer légèrement et, soit déposer de la colle à l'emplacement voulu et repositionner les tesselles dessus, soit déposer un peu de colle dans un petit ramequin et, à l'aide de la pince mini-pierres, saisir et imprégner chaque tesselle de colle avant de l'appliquer à l'endroit voulu.
Appuyez régulièrement sur les tesselles que vous venez d'encoller avec une règle ou un objet plat afin d'obtenir une surface régulière (en particulier pour les dessous de plat et les plateaux qui vont supporter des objets).

Une fois les bordures terminées, continuez par le motif central : découpez les carreaux nécessaires de façon aléatoire et disposez-les sur le motif en partant du centre vers l'extérieur.
A noter : le dessin n'est qu'un guide ! Il ne faut pas chercher à le suivre à la lettre. Cependant, les morceaux doivent être choisis de façon à s'adapter au mieux à la forme du tracé. Vous pouvez recouper ou rogner certains morceaux pour les adapter à un emplacement.

Une fois le motif central complété, comblez de la même façon le fond du support avec des tesselles dans la couleur choisie. Commencez par les espaces extérieurs au motif, continuez par le long de la bordure puis comblez les espaces restants.
Vérifiez que toutes les tesselles sont bien collées en vérifiant avec le doigt qu'aucune tesselle ne bouge puis en retournant le support et laissez sécher 1 heure.

Etape 3 : la réalisation des joints et la finition
La couleur du joint joue un rôle important dans l'aspect final de la mosaïque en interagissant avec la couleur des tesselles. Pour vos premières réalisations, vous pouvez conserver la teinte de base blanche du ciment-joint mais l'expérience montre qu'une réalisation peut gagner ou perdre beaucoup d'harmonie selon la couleur de joint utilisée.
Il existe sur le marché des ciments-joints déjà colorés ou des pigments destinés à colorer un ciment-joint blanc mais plus simplement, vous pouvez colorer le ciment-joint blanc en ajoutant une certaine dose de peinture acrylique à l'eau qui servira à sa préparation en prenant soin de noter les proportions employées pour pouvoir reproduire ce coloris en cas de besoin.
A noter : tenir compte du fait que le ciment-joint s'éclaircit en séchant.
Vous trouverez en annexe quelques pistes sur les effets produits par chaque couleur en fonction de la teinte des tesselles.

Avant cette étape, protégez les zones adjacentes de la mosaïque (cadre en bois par exemple) à l'aide du ruban adhésif de protection peinture.
Le ciment-joint doit être préparé dans un bac à l'aide d'une spatule. Il est conseillé d'utiliser des gants de protection car le produit peut abîmer la peau.
Versez le ciment-joint en poudre en quantité suffisante (environ 40 g pour un dessous de plat) dans un bac, former un puit avec la poudre et ajoutez l'eau très progressivement. Il faut généralement une mesure d'eau pour trois mesures de poudre. Remuez avec une spatule jusqu'à obtention d'un mélange homogène. La pâte obtenue doit être onctueuse mais pas trop liquide. Vous pouvez modifier éventuellement la proportion de poudre ou d'eau pour obtenir la consistance voulue. Vous devez obtenir une pâte souple ayant la consistance d'une bouillie afin qu'elle pénètre les minces interstices entre les tesselles.
Etalez alors la pâte obtenue à l'aide de la spatule sur la réalisation en mosaïque. Remplissez bien les interstices entre les tesselles en insistant pour bien faire pénétrer la pâte et éviter les creux.

Une fois que le joint a recouvert la réalisation, retirez les excédents en passant le couteau à plat sur toute la surface. Passez une éponge humide bien essorée pour retirer l'excédent en surface et nettoyer la mosaïque. Il doit rester un léger brouillard blanc sur la mosaïque. Vérifiez que tous les interstices sont bien comblés. Si vous constatez un manque, appliquez un peu de ciment, laissez sécher et nettoyez à nouveau.
Laissez sécher plusieurs heures (variable selon la profondeur des interstices et leurs dimensions). Lorsque la réalisation est bien sèche, frottez énergiquement avec un chiffon sec la surface afin d'éliminer les poussières résiduelles et l'aspect terne des carreaux. Vous pouvez imprégner votre chiffon de vinaigre blanc afin de parfaire ce polissage.
Vous pouvez alors assurer la finition de votre œuvre en peignant le support puis en appliquant une ou deux couches de vernis selon son utilisation.

Votre œuvre est finie. Bravo !

La technique du filet

Permet d'incruster une mosaïque sur un mur ou une surface verticale plus facilement en réalisant la mosaïque sur un plan de travail avant de la mettre en place.

Outils et matériaux nécessaires :
Il vous faut :
- des mosaïques (émaux de Briare, romaine, carreaux de faïence, etc. selon l'effet souhaité)
- de la colle blanche spéciale mosaïque (ou bien de la colle Néoprène en gel)
- de la colle à carrelage
- du ciment-joint (blanc ou couleur selon votre choix).
- un Filet en fibre de verre de la taille du motif
- du Papier gommé ou sulfurisé de la taille du motif
- du Papier kraft
- une Pince de mosaïste ou une pince à roulettes
- une raclette crantée
- une spatule

Etape 1 : Report du motif
- Décalquer le motif à la taille souhaitée et le reporter sur le papier kraft.
- Dérouler le papier gommé (ou sulfurisé) pour recouvrir tout le motif.
- Etendre un morceau de filet de taille légèrement supérieure à celle du papier kraft et le maintenir en place à l'aide de ruban adhésif.

Etape 2 : Préparation des carreaux
Casser les carreaux ou les tesselles et rogner certains morceaux à la pince japonaise ou à la pince à roulettes pour leur donner la forme souhaitée.

Etape 3 : Pose sur filet
Appliquer la mosaïque sur le filet en respectant le motif et en la fixant à l'aide de colle. Mettre un peu de colle au dos de chaque tesselles et les mettre en place en ménageant un espace régulier pour le joint.
Il est conseillé de commencer par le cadre du dessin avant de remplir l'intérieur et pour celui-ci, de poser quelques pièces "à blanc" sur le filet avant de commencer l'encollage et de progresser ainsi "zone" par "zone".
L'utilisation d'une règle ou d'un tasseau pour taquer les bords ainsi que de tesselles à bords droits (non cassés) permet d'obtenir des bords parfaitement droits et nets.

Etape 4 : Pose de la mosaïque au mur
- Tirer délicatement sur le filet pour le décoller du papier gommé.
- Au cutter, en couper l'excédent en longeant soigneusement les contours de la mosaïque.
- A l'aide d'une raclette crantée, étaler la colle à carrelage sur le mur, lisser en croisant à chaque passage afin d'obtenir une couche uniforme qui ne soit pas trop épaisse.
- Soulever délicatement la mosaïque sur filet et la poser sur la colle à carrelage en commençant par le bas. Veiller à ce qu'elle soit bien droite et la plaquer avec le plat de la main en remontant petit à petit.
- Coller soigneusement les extrémités supérieures de la mosaïque et rajouter un peu de colle à carrelage si nécessaire.
- Lisser la surface de la mosaïque avec le plat de la main ou avec une petite planche en bois pour faire rentrer la colle dans les mailles du filet.
- sans attendre, à l'aide d'une spatule, gratter l'excédent de colle dans les joints et sur tout le pourtour du décor.
- Laisser sécher 24 h.

Etape 5 : Jointoyage
- Préparer le ciment-joint selon la technique décrite plus haut dans la technique de base et l'étaler sur la mosaïque en veillant à bien le faire pénétrer dans tous les interstices. Soigner particulièrement les bords du décor.
- Sans attendre, ôter l'excédent de ciment-joint à l'aide d'une éponge légèrement humide puis lustrer avec un chiffon doux.
- Laisser sécher 24 h.

Annexe : Quelques pistes pour le choix de la couleur du joint :

Le ciment-joint apporte une unité à la mosaïque, créant une passerelle entre les tesselles de différentes couleurs. L'expérience permet de prévoir l'effet qu'il produira mais la connaissance de certaines règles élémentaires permet de choisir sa couleur sans trop de dommages.

1 - Pour préserver au maximum l'équilibre des couleurs, utilisez un ciment d'une valeur tonale (le degré d'obscurité ou de clarté) équivalente à celle qui prédomine dans la mosaïque.
Ex : Si la valeur qui prédomine est foncée ou vive, choisissez un ciment foncé (gris foncé par exemple). S'il s'agit d'un ton moyen, optez pour un gris moyen. Enfin, avec les tons clairs ou pales, adoptez le blanc.

2 - Obscurcissement du ciment au séchage
Dans le choix de la teinte du joint, il faut tenir compte du fait qu'en séchant, celui-ci prend généralement un ton moins intense

3 - Un mortier contrastant mettra les joints en évidence et divisera les zones colorées alors qu'un ciment-joint de même ton unifiera la couleur en réduisant la visibilité des joints.

4 - Ciment-joint de teinte claire :
La couleur blanche a généralement pour effet d'éclairer l'ensemble de la composition sauf si les tesselles employées sont de couleur sombre. Dans ce cas, c'est un effet de contraste qui prédominera. Si les tesselles employées sont de couleur blanche, il est conseillé d'employer une teinte de joint très claire pour exercer un léger contraste tout en conservant la luminosité des tesselles.

5 - Ciment-joint noir :
Il peut conférer à la mosaïque un effet vitrail en accentuant les contrastes et en divisant les zones colorées sauf si les tesselles sont aussi de couleur sombre. En outre, un joint foncé fait généralement ressortir l'intensité des couleurs bien plus qu'un joint blanc ou gris.

6 - Ciment-joint gris :
C'est la teinte de joint la plus neutre. Elle met les tesselles en valeur tout en se remarquant le moins possible. A recommander lorsque l'on hésite sur la teinte à employer car il y a peu d'effet de surprise et le résultat est souvent satisfaisant.

7 - Ciment-joint d'une autre couleur :
Il est parfois souhaitable de faire jouer un rôle particulier aux joints dans une composition. Il peut par exemple conférer une unité à une composition dont la couleur est dans une gamme dominante, verte par exemple. Il est alors recommandé de choisir une couleur de joint dans le même gamme (vert en l'occurrence) mais dans un ton qui n'a pas été utilisé dans la composition pour éviter de neutraliser celle-ci.
Attention cependant qu'un ciment-joint de teinte non neutre (blanc, gris ou noir) ne jure pas avec la couleur des tesselles.

TECHNIQUE DE COUPE AVEC LA PINCE JAPONAISE OU PINCE DE MOSAÏSTE :

Pour couper la céramique émaillée, le grés cérame ou la pâte de verre qui sont peu épais, tenir la tesselle entre le pouce et l'index, placer le bord de la tesselle (environ 1/3) dans la mâchoire de la pince et exercez une légère pression : la tesselle se coupe en deux. Pour faire des formes arrondies, rognez les bords au fur et à mesure. L'œil doit s'exercer pour évaluer les dimensions voulues.
Pour couper les smalts, qui sont plus épais, placez la mâchoire de la pince sur le carreau, dans le sens de la coupe voulue avant d'exercer la pression.
La technique s'acquiert avec la pratique mais de toute façon, les morceaux mal coupés pourront resservir dans un autre projet.

TECHNIQUE DE COUPE AVEC LA PINCE A ROULETTES :

Permet d'effectuer des coupes droites dans la céramique émaillée (émaux de briare), le grés cérame (mosaïque romaine), la pâte de verre, les miroirs, les faïences.
Permet une coupe facile même pour les matériaux plus épais.
- Pour casser en deux ou en quatre : Placer la pince bien au centre et casser la tesselle d'un coup sec pour la séparer en deux parts égales. Les recasser en deux pour obtenir des carrés.
- Pour casser en triangle : Bien positionner la pince dans l'axe de la diagonale. Recasser ces pièces en deux pour obtenir de petits triangles.
- Pour couper en trapèze : Lorsque cela est possible, repérer le trait de coupe au crayon. Positionner la pince sur le trait et casser d'un coup sec.
- Pour rogner : Tenir la tesselle par un angle et travailler progressivement jusqu'à l'obtention de la forme souhaitée.

NOTIONS DE BASE SUR LE MELANGE DES COULEURS :

Le mélange des couleurs peut se faire de façon instinctive mais un petit rappel de quelques notions de base (sans aller trop loin) ne peut pas faire de mal.

Les couleurs primaires :
ROUGE MAGENTA
JAUNE PRIMAIRE
BLEU CYAN

On appelle couleurs primaires les 3 couleurs impossibles à reproduire à partir d'autres couleurs.

En les mélangeant deux par deux, on obtient :

Les couleurs secondaires :
ORANGE
VERT
VIOLET

On appelle couleurs secondaires le mélange de 2 primaires à part égale (rapport de 1 pour 1) :

ROUGE primaire + JAUNE primaire = ORANGE
JAUNE primaire + BLEU primaire = VERT
ROUGE primaire + BLEU primaire = VIOLET

On parle aussi de :

Les couleurs complémentaires :
BLEU est la complémentaire du ORANGE
ROUGE est la complémentaire du VERT
JAUNE est la complémentaire du VIOLET

On appelle couleur complémentaire la couleur primaire qui n'est pas obtenue dans le mélange d'une couleur secondaire.

Exemple : ORANGE est le mélange du JAUNE primaire et du ROUGE primaire, il reste le BLEU primaire qui devient de ce fait COMPLÉMENTAIRE de la couleur ORANGE.

En principe, il ne faut jamais mélanger deux couleurs complémentaires en quantités égales : cela donnerait des gris foncés ou même du noir. En pratique, si en mélangeant en quantité égale deux couleurs, on obtient du noir ou une couleur très foncée, c'est qu'elles sont complémentaires.

Pour foncer une couleur, servez-vous donc de sa complémentaire.

On parle également de :

Les couleurs tertiaires :
JAUNE ORANGE
ROUGE ORANGE
BLEU VIOLACÉ
ROUGE VIOLACÉ
JAUNE-VERT
BLEU-VERT

Elles s'obtiennent également à partir de 2 couleurs primaires mais le mélange se fait dans d'autres proportions : le rapport est de 3 pour 1.
Ainsi, il faut compter pour obtenir :

- un JAUNE ORANGÉ :	3/4 de jaune et 1/4 de rouge
- un ROUGE ORANGÉ :	3/4 de rouge et 1/4 de jaune
- un BLEU VIOLACÉ :	3/4 de bleu et 1/4 de rouge
- un ROUGE VIOLACÉ :	3/4 de rouge et 1/4 de bleu
- un JAUNE-VERT :	3/4 de jaune et 1/4 de bleu
- un BLEU-VERT :	3/4 de bleu et 1/4 de jaune

Il arrive que l'on parle aussi de :

Les couleurs chaudes / froides :

Cette classification repose sur la sensation créée par association psychologique de température des couleurs.

COULEURS CHAUDES :

La famille des rouges, le carmin, les orangés, les jaunes, les terres et tous leurs mélanges sont des couleurs chaudes.
Les couleurs chaudes rappellent le feu, le soleil, la lumière.

COULEURS FROIDES :

La famille des bleus, bleus-verts et verts font partie des couleurs froides. Le vert se compose de jaune et de bleu : moins il contient de jaune plus il est froid.

Le noir, le blanc, le gris et les terres :

Le noir et le blanc permettent de foncer ou d'éclaircir (ou opacifier) toutes les couleurs vues précédemment. Le noir est la résultante du mélange des 3 couleurs primaires en quantités égales. Le blanc de titane offre une bonne opacité alors que le blanc de zinc est semi opaque.
Le gris s'obtient en mélangeant le noir et le blanc. Il peut être nuancé en bleu-gris, gris-vert… en ajoutant un peu d'une autre couleur. Ex : GRIS VERT = noir + blanc + jaune.
Les terres s'obtiennent plus difficilement à partir des 3 couleurs primaires mais cela est possible dans les proportions suivantes :
MARRON = vert + orange
OCRE = beaucoup de jaune + un peu de rouge + un peu de bleu
TERRE DE SIENNE = jaune + un peu moins de rouge + un peu de bleu.
TERRE D'OMBRE = rouge et bleu à part égale + du jaune pour rendre le violet plus gris.

Mais tout ceci est de la théorie, rien ne vaut l'entraînement.

Alors, à vous de jouer !